Océane Dubois & Inès LacôteSpécialistes des interactions humain-machine
Ambassadrices "La Science taille XX elles" édition Paris/Ile-de-France 2025
Toutes deux post-doctorantes à l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR, CNRS/Inserm/ Sorbonne Université), Océane Dubois et Inès Lacôte travaillent sur les interactions entre les humains et les machines. Chacune dans son domaine mais portées par une même envie : que leur recherche soit utile à la société.
Comment un être humain et une machine peuvent-ils collaborer pour effectuer une tâche ? À l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique, la question est au cœur des recherches de l’équipe IRIS (Interface et Robotique pour l’Interaction Sensorimotrice), qui réunit des spécialistes de diverses disciplines : robotique, informatique, neuroscience et santé.
Parmi ces scientifiques, Inès Lacôte, titulaire d’un master en ingénierie des systèmes avancés et robotique, poursuit les recherches de sa thèse autour du toucher, un sens dont on sous-estime parfois l’importance alors qu’il peut remplacer ou compenser l’absence d’autres sens : les aveugles, par exemple, peuvent lire le braille et se diriger avec une canne blanche grâce au toucher. Psychophysicienne, Inès Lacôte conçoit des expériences pour mieux comprendre comment fonctionne le toucher et comment une personne perçoit les sensations qui y sont liées, afin de rendre de l’autonomie aux personnes atteintes de handicap sensoriel ou moteur. Elle-même mène un projet de GPS tactile : une sorte de poignée qui donne des informations de direction aux personnes malvoyantes ou malentendantes.
De son côté, Océane Dubois travaille sur les exosquelettes, ces structures mécaniques aux allures d’armures qui aident non pas à se défendre, mais à bouger plus facilement ou à porter des charges lourdes : des dispositifs particulièrement utiles pour les personnes en situation de handicap ou dans l’industrie. Au départ ingénieure en informatique, la jeune femme a complété sa formation par des études en biomécanique parce qu’elle voulait sortir de la programmation pure et concevoir des systèmes capables d’interagir avec l’humain. Au quotidien, elle collabore avec des médecins et des kinésithérapeutes pour optimiser le contrôle de robots par des personnes en situation de handicap.
Engagées dans des domaines de recherche complémentaires, les deux post-doctorantes partagent la même volonté : avoir un impact positif sur la société. Si les enjeux liés au handicap constituent un terrain d’applications privilégié, elles n’en excluent pas d’en explorer d’autres à l’avenir. À condition de rester au service de l’humain.