© Marie-Hélène Moncel

Marie-Hélène MONCELÉcologie et environnement

Advanced Grant

Histoire naturelle de l’Homme préhistorique (HNHP, CNRS/MNHN/UPVD)

Marie-Hélène Moncel est directrice de recherche CNRS au laboratoire Histoire naturelle de l’Homme préhistorique. Elle co-dirige une des équipes de l’UMR sur les peuplements en Europe du Sud. Son domaine d’expertise est le comportement des anciens homininés en Europe, tant au niveau de leur technologie que de la gestion des territoires, depuis les premières traces d’occupation jusqu’à Neandertal. Elle a travaillé dans plusieurs pays d’Europe, principalement en Europe Centrale, au Caucase sud, en Italie et en France. Ses travaux des dernières années portent principalement sur l’Acheuléen et Homo heidelbergensis en Europe et l’émergence des comportements néandertaliens dans le cadre de deux projets ANR qu’elle a coordonnés. Elle appartient au consortium Erasmus mundus « Quaternaire et Préhistoire » réunissant plusieurs universités en Eurasie

LATEUROPE - Why Late earliest occupation of Western Europe ?

Le projet ERC LATEUROPE vise à interroger les migrations humaines et le peuplement de l’Europe : pourquoi les premiers homininés ont-ils occupé l'Europe occidentale plus tardivement que d'autres parties de l'Eurasie ? Les premiers homininés ont conquis l'Eurasie, bien avant les Hommes modernes, mais ont laissé l'Europe de l’Ouest vide pendant près d'un million d'années. Pourtant ces homininés ont surmonté des conditions climatiques et géographiques variables et similaires en Eurasie. LATEUROPE se propose de développer une recherche interdisciplinaire enrichis par des travaux de terrain dans plusieurs biomes et d'étudier pourquoi l'Europe occidentale est restée en dehors de l’« Oekoumen » pendant si longtemps. Le projet interroge l'échelle locale, régionale et continentale, les conditions environnementales, géographiques et climatiques de l'Europe par rapport au reste de l'Eurasie et les caractéristiques des occupations et comportements des homininés ou/et si un minimum de cognition était nécessaire pour prospérer dans ces terres.
Plusieurs scénarios seront testés combinant les modèles de migration et les mécanismes d'évolution interne, en utilisant la modélisation conceptuelle et les simulations spatiales basées sur les agents. Ceci permettra d'interroger profondément la capacité des espèces Homo à s'adapter à des environnements difficiles, à faire face aux chocs et changements environnementaux à long terme.