Festival « Images de Migrations : des films et des chercheurs »

Du
au
Le Campus Condorcet (Aubervilliers) • Cinéma le Studio (Aubervilliers) • L’Alhambra (Calais) • Salle Georges Conchon (Clermont-Ferrand) • Le César (Marseille) • Cinéma Le Concorde (Mitry-Mory) • 360 Paris Music Factory (Paris 18ème) • La salle Saint Bruno

Festival conçu et réalisé par l’Institut Convergences Migrations

Aux images de personnes entassées dans des bateaux de fortune traversant la Méditerranée se sont succédées celles du chaos de l’aéroport de Kaboul où hommes, femmes et enfants ont convergé dans l’espoir de fuir le régime des Talibans. Ces images, largement diffusées, ont surgi comme une réminiscence de l’épisode, tout aussi tragique, de la fuite de la population de Saïgon jusque sur le toit de l’ambassade des États-Unis en avril 1975. Alors que l’Europe s’inquiète d’un possible afflux de demandeurs et demandeuses d’asiles venant d’Afghanistan et que le débat public s’enflamme sur la fermeture des frontières, l’enjeu de la représentation de l’Autre, migrant potentiel, demeure.
Face à l’émotion provoquée par ces images diffusées sans retenue, il est plus que jamais important de prendre le temps de réfléchir et d’analyser. C’est ce que propose le festival « Images de migrations, des films et des chercheurs » en associant la temporalité du cinéma et le dialogue avec des chercheur.e.s.
Parmi la vingtaine de films proposés dans cette seconde édition, l’Afghanistan tient une place de choix avec deux documentaires réalisés sur le temps long pour mieux partager la subjectivité de l’expérience migratoire. Coeur de pierre, tout d’abord, suit les pas du jeune Ghorban, pendant les huit premières années de son séjour en France. Puis, Midnight traveler livre le récit du parcours migratoire, long de 594 jours, entrepris par le réalisateur et sa famille entre Kaboul et la Hongrie.
La sélection du festival tient aussi à témoigner de l’universalité du phénomène migratoire. Brésil, Irlande, Algérie, Togo, Japon, Finlande…, ce sont au total une vingtaine de pays, répartis sur quatre continents, qui offrent une très riche diversité de décors et de situations à l’action des 20 films proposés.
Nous vous souhaitons de belles rencontres avec les chercheur.e.s de l’Institut autour de films passionnants, forts, divers !
François Héran, directeur de l’Institut Convergences Migrations, et Jean-Barthélemi Debost, responsable de la médiation scientifique