Exposition : Émailler le verre à la Renaissance

Du
au
Musée National de la Renaissance Rue Jean Bullant 95440 Écouen

Le Centre de recherche et de restauration des musées de France est partenaire privilégié de l’exposition «Emailler le verre à la renaissance » au musée national de la Renaissance - Château d’Écouen, du 13 octobre 2021 au 14 février 2022, à travers le co-commissariat scientifique porté par Isabelle Biron, ingénieure au C2RMF, spécialiste du verre et des émaux, accompagnée par une partie des équipes du C2RMF chargées de la documentation, de l’imagerie scientifique et des analyses chimiques élémentaires réalisées par faisceau d’ions en mode PIXE-PIGE à AGLAE (CNRS/Ministère de la culture/Chimie ParisTech-PSL).

Cette exposition et le catalogue qui l’accompagne concrétisent plus de dix années de recherche, ponctuées de journées d’études (2012,14,16) organisées par le musée du Louvre en collaboration avec le C2RMF, s’inscrivant au sein du projet Cristallo.
Les analyses ont porté sur les collections de verre que possèdent les musées français dont le Louvre, d’Écouen mais aussi pour quelques objets des collections muséales italiennes et sur des fragments archéologiques de référence. L’accélérateur AGLAE du C2RMF s’est révélé être l’outil d’excellence pour analyser de façon totalement non destructive le verre et les émaux de ces objets très précieux.

L’objectif de cette étude a été de mettre au point une méthodologie permettant de distinguer les objets vénitiens de la Renaissance de ceux réalisés en dehors de Venise d’après la composition chimique du verre-support des oeuvres et des émaux.
Au total, soixante-treize oeuvres de collection et vingt fragments archéologiques (Padoue et Grande Bretagne), ont servi à l’étude analytique menée grâce à l’accélérateur de particules AGLAE du C2RMF.
L’étude de ce corpus a permis de révéler une origine vénitienne pour environ la moitié des oeuvres dont la composition chimique du verre-support et des émaux est compatible avec les recettes vénitiennes de la Renaissance cristallo et vitrum blanchum. L’autre moitié dont les compositions sont incompatibles avec ces recettes a été qualifiée de «à la façon de Venise» ou «copie postérieure». Ces oeuvres présentent des origines et des datations difficiles à définir, en raison notamment du manque de données comparatives sur des productions de verres émaillés du XVIe au XIXe siècle.
Le C2RMF a pu créer, ainsi, les deux premières bases de données analytiques et techniques sur les oeuvres en verre émaillé et doré vénitiennes de la Renaissance et sur les objets émaillés et dorés non vénitiens dont les recettes et l’emploi des matières premières diffèrent de la première base.
Ces bases ne demandant plus qu’à s’enrichir désormais.

Laboratoire de la circonscription Paris-Centre impliqué dans cet événement :

  • AGLAE (CNRS/Ministère de la culture/Chimie ParisTech-PSL)