Prix de l'Académie des sciences 2024 : découvrez les lauréates et lauréats de la circonscription Paris-Centre !
L'Académie des sciences remet chaque année près de 80 prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques. Les prix décernés chaque année par l’Académie des sciences viennent honorer des scientifiques d’expérience ou soutenir de jeunes chercheurs et chercheuses en début de carrière. Félicitations aux chercheurs et chercheuses de la circonscription Paris-Centre ayant reçu un prix de l'Académie des sciences en 2024 !
Ali Amara de l’Institut de recherche Saint-Louis (CNRS/Inserm/Université Paris Cité) a reçu la Médaille de la section de biologie humaine et sciences médicales
Au sein de l'Institut de recherche Saint-Louis, les travaux d’Ali Amara visent à identifier les voies cellulaires de l'hôte qui déterminent la susceptibilité des humains aux maladies virales. Il s'intéresse principalement aux virus transmis par les moustiques et d’importance en santé publique. Son objectif est de déchiffrer les mécanismes par lesquels ces pathogènes exploitent les fonctions de la cellule hôte pour accomplir leur cycle infectieux et échapper aux réponses immunitaires.
Stéphanie Baulac de l’Institut du Cerveau (CNRS/Inserm/AP-HP Hôpital de la Pitié Salpêtrière) a reçu le Prix Lamonica de neurologie
Au sein de l'Institut du Cerveau, Stéphanie Baulac étudie les causes génétiques des épilepsies sévères liées à des malformations du cerveau. Ses travaux ont révélé que des mutations somatiques survenant dans certaines cellules du cerveau pendant le développement sont une cause fréquente d'épilepsie résistante aux médicaments. Cette découverte permet de mieux comprendre ces pathologies et ouvre la voie à des thérapies ciblées pour traiter ces formes d'épilepsie.
Camille Berthelot du laboratoire Génétique des génomes (CNRS/Institut Pasteur) a reçu le Prix Jayle
Au sein du laboratoire Génétique des génomes, Camille Berthelot dirige le groupe Génomique Fonctionnelle Comparative. Elle s’intéresse aux modes d’évolution conduisant à l’acquisition de nouveaux traits d’intérêt évolutif, notamment quand ceux-ci résultent de changements dans l’expression des gènes, et sur les nouvelles pathologies qui apparaissent conjointement à ces nouvelles fonctions. Ses travaux récents portent sur l’évolution de l’utérus chez les primates, et en particulier sur la menstruation, un trait apparu récemment dans notre histoire évolutive.
Françoise Brochard-Wyart du Laboratoire Physique des Cellules et Cancer (CNRS/Institut Curie/Sorbonne Université/Université PSL) a reçu la Médaille de Physique
Physicienne théoricienne du Laboratoire Physique des Cellules et Cancer de l’Institut Curie, Professeur émérite à Sorbonne Université et Membre de l’IUF. Après une thèse sur les cristaux liquides, Françoise Brochard-Wyart applique l’approche des lois d’échelle à la Physique des Polymères. Elle crée à l’Institut Curie un groupe expérimental « Surfaces Douces » propulsé par l’industrie pour étudier le mouillage, l’adhésion et l’aquaplaning. Elle travaille ensuite avec des biologistes sur l’adhésion cellulaire, les membranes, les tissus et la propagation des tumeurs et devient pionnière dans la physique des cellules et du cancer.
David Cohen de l’Institut des Systèmes Intelligents et Robotiques (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Philippe et Maria Halphen
Professeur à Sorbonne Université, pédopsychiatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et Membre l’Unité mixte de recherche CNRS – Institut des Systèmes Intelligents et Robotiques, David Cohen soutient une vision développementale et plastique de la psychopathologie infantile, tant au niveau de la compréhension que du traitement, et propose des recherches interdisciplinaires associant neurosciences, psychiatrie du développement et sciences de l’ingénieur. Concernant le traitement des pathologies psychotiques, ses travaux ont contribué à améliorer la prise en charge spécifique des syndromes catatoniques de l’enfant et de l’adolescent et, en particulier, la reconnaissance et le traitement des pathologies organiques associées aux psychoses.
Olivier Espeli du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (CNRS/Collège de France/Inserm/Université PSL) a reçu la Médaille Louis Pasteur - Fondation André Romain Prévot
Au sein du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie, Olivier Espeli anime l’équipe « Fonctionnement et Adaptation des Microorganismes ». Il étudie les processus moléculaires qui permettent la multiplication des bactéries et leur adaptation à des changements d’environnement. Ses recherches concernent l’organisation et la dynamique des génomes bactériens, le contrôle de l’expression des gènes, la tolérance aux antibiotiques et l’adaptation de bactéries pathogènes intracellulaires à la vie dans leur hôte.
Gwendal Fève du Laboratoire de Physique de l’Ecole Normale Supérieure (CNRS/ENS/Sorbonne Université/Université Paris Cité) a reçu le Prix Mergier Bourdeix
Professeur à Sorbonne Université, il effectue sa recherche au sein du Laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure. Gwendal Fève étudie le transport quantique du courant électrique dans des conducteurs bidimensionnels très purs et à très basse température. Les interactions très fortes entre électrons peuvent alors donner naissance à de nouvelles quasiparticules appelées anyons. Il a notamment mis en évidence les propriétés exotiques des anyons qui, au contraire des fermions et des bosons, conservent une mémoire robuste des échanges entre particules qui pourrait être exploitée pour le traitement de l’information quantique.
Gilles Gasser du laboratoire Institute of Chemistry for Life and Health Sciences (CNRS/Chimie ParisTech-PSL) a reçu le Prix Seqens de l'Académie des sciences
Au sein de l'Institute of Chemistry for Life and Health Sciences, Gilles Gasser s’intéresse à la préparation, la caractérisation et l'utilisation de complexes métalliques à des fin médicinales comme le diagnostic ou la thérapie contre le cancer et les infections parasitaires ou fongiques. Ses recherches se situent donc à l'interface entre la chimie inorganique, la chimie médicinale et la biologie.
Martin Giurfa du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) a reçu la Médaille de la section de biologie intégrative
Les recherches de Martin Giurfa au sein du laboratoire Neurosciences Paris-Seine, portent sur les phénomènes perceptuels, l’apprentissage et la mémoire chez les abeilles mellifères, phénomènes qu’il étudie par une approche multiéchelle allant de la biologie moléculaire aux neurosciences et le comportement. Il a introduit une dimension cognitive dans les études sur l’apprentissage et la mémoire des insectes à partir de la découverte des remarquables facultés cognitives des abeilles.
Philippe Goldner de l’Institut de Recherche de Chimie Paris (Chimie ParisTech/CNRS/Université PSL) a reçu le Prix Philippe A. Guye
Directeur de recherche CNRS à l'Institut de Recherche de Chimie Paris, Philippe Goldner s'intéresse aux matériaux pour les technologies quantiques optiques et plus particulièrement aux cristaux dopés par des ions de terres rares et au centres colorés dans le diamant. Les applications visées se situent dans les domaines de la communication, du traitement de l'information, et des capteurs. Avec son équipe, il développe ces matériaux sous forme massive ou nano-structurée et a conduit de nombreuses études innovantes sur les états quantiques qui peuvent être créés dans ces systèmes.
Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé (binôme) du Laboratoire Kastler Brossel (Collège de France/CNRS/ENS/Sorbonne Université/Université PSL) ont reçu le Prix Servant
Saïda Guellati-Khelifa est Professeure des universités au Conservatoire national des arts et métiers, chercheuse au laboratoire Kastler Brossel et directrice adjointe scientifique à CNRS Physique ; Pierre Cladé est Directeur de recherche CNRS au Laboratoire Kastler Brossel à Paris. Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé ont conçu des expériences pointues pour des mesures de précision avec des atomes froids. En mesurant par interférométrie atomique le recul d'un atome qui absorbe un photon et en étudiant les effets systématiques liés à cette mesure, Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé ont pu obtenir une mesure avec une précision inégalée du rapport entre la constante de Planck et la masse d'un atome. Cette mesure a permis le test le plus précis à ce jour des calculs de l’électrodynamique quantique et du modèle standard.
Romain Jolivet du Laboratoire de Géologie (CNRS/ENS/Université PSL) a reçu le Prix Michel Gouilloud Schlumberger
Professeur des universités à l’École normale supérieure, Romain Jolivet étudie, au sein du Laboratoire de Géologie, le comportement des failles tectoniques en lien avec les grands tremblements de terre à l’aide de techniques d’imagerie spatiale. Il travaille à améliorer les mesures de la déformation de la surface de la Terre en combinant des outils de sciences de climat et d’IA afin de décrire et modéliser le comportement sismique et asismique de grandes failles actives en Californie, au Tibet ou encore en Turquie.
Christel Laberty-Robert du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Joannidès de la Fondation Joannidès de l’Académie des sciences
Professeur à Sorbonne Université, chercheuse au sein du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris, Christel Laberty-Robert s’intéresse à la conception, la synthèse et la caractérisation de matériaux hybrides pour la conversion et le stockage de l’énergie. Ses activités de recherche, autour du contrôle des interfaces hybrides organique/inorganique aux différentes échelles, utilisent différents procédés et chimies. L’objectif est d’améliorer les propriétés de transport dans ces matériaux multiéchelles pour les futurs dispositifs énergétiques.
Jean-Léon Maître du laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie) a reçu le Prix Richard Lounsbery
Directeur de recherche CNRS au laboratoire de Génétique et biologie du développement, directeur d'équipe à l'Institut Curie, Jean-Léon Maître se passionne pour les changements de forme des embryons durant les tout premiers jours de leur développement. Son équipe observe les embryons à l’aide de microscopes, mesure les forces qui les déforment en utilisant des outils biophysiques et identifie la nature de ces forces grâce à la génétique. Ses travaux ont révélé les forces mécaniques qui sculptent l’embryon de mammifère avant son implantation.
Michela Malpangotto du Centre Jean Pépin (CNRS/ENS - PSL) a reçu la Subvention Emile Blutet - Fondation Pau Louis Doistau
Michela Malpangotto est rattachée au Centre Jean Pépin. Elle occupe différentes charges administratives au niveau national et international parmi lesquelles vice-présidente de l’Académie internationale d’histoire des sciences et vice-présidente de la section Histoire de l’astronomie de l’Union astronomique internationale. Elle est rédactrice en chef des Archives internationale d’histoire des sciences. Spécialiste internationalement reconnue d’histoire des sciences, elle s’intéresse à l’histoire des mathématiques et de l’astronomie dans leurs interactions avec l’humanisme. Ses travaux remettent en cause bien d’interprétations de la période de son intérêt de telle façon que l’histoire des sciences aux siècle XVe-XVIIe s’en trouve profondément bouleversé.
Pascal Martin du Laboratoire Physique des Cellules et Cancer (CNRS/Institut Curie/Sorbonne Université/Université PSL) a reçu le Prix des Frères Joffard de la Fondation de l’Institut de France
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire Physique des Cellules et Cancer de l’Institut Curie, Pascal Martin s’intéresse aux cellules mécanosensorielles de l’oreille interne et au processus actif d’amplification qui façonne la sensibilité et la sélectivité fréquentielle de la détection auditive. Il étudie également l’autoassemblage de bio-filaments et de moteurs moléculaires pour reconstituer in vitro des mouvements oscillants similaires à ceux produits spontanément par divers types de cellules.
Raphaëlle Metras de l’Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique (Inserm/Sorbonne Université) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca
Chargée de recherche Inserm à l’Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique, Raphaëlle Metras s’intéresse à l’épidémiologie et à la modélisation des zoonoses, maladies infectieuses transmises de l’animal à l’Homme. Alliant collecte de données épidémiologiques et modélisation statistique et mathématique, ses travaux visent à comprendre et quantifier les processus de transmission des agents pathogènes zoonotiques afin de proposer des stratégies de contrôle et de prévention.
Guillaume Michel de l'Institut Jean Le Rond d'Alembert (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Jacques Herbrand/Fondation Mireille Cahn-Bunel de l'Académie des sciences
Guillaume Michel de l'Institut Jean Le Rond d'Alembert s’intéresse aux ondes en mécanique des fluides, qu’il étudie au travers d’expériences variées : vagues à la surface de métaux liquides, de fluides près du point critique, d’eau en apesanteur ou dans des grands bassins. Cela lui a notamment permis de caractériser les interactions entre ces ondes ainsi que les évènements extrêmes (les « vagues scélérates ») qui en résultent.
Laura Piot du Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS - PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité) a reçu le Prix des Grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix
Laura Piot du Laboratoire de physique de l'ENS développe une méthode innovante permettant de mesurer l’activité électrique d’un organite dont les courants n’avaient jamais été détectés directement. Cette avancée rend possible l’étude précise de la pharmacologie des récepteurs canaux localisés à la surface de cet organite, en préservant l’intégrité de leurs interactions avec les composants de l’organite.
Christian Sardet du Laboratoire de Biologie du développement de Villefranche-sur-Mer (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Germaine et André Lequeux - Fondation de l'Institut de France
Christian Sardet du Laboratoire de Biologie du développement de Villefranche-sur-Mer est un cofondateur de l’expédition Tara Oceans. Auteur de 120 articles scientifiques et de deux livres : « Plancton - Aux origines du vivant » et « Les Cellules - Une histoire de la vie », il sensibilise le public à travers ses œuvres Arts & Sciences (photos, vidéos, illustrations et installations) avec les Macronautes dans le cadre du projet « Chroniques du plancton ».
Virginie Vidal de l’Institute of Chemistry for Health and Life Sciences (Chimie ParisTech/ CNRS/Université PSL) a reçu la Médaille de Chimie
Directrice de recherche au CNRS à Chimie ParisTech-PSL au Laboratoire Institute of Chemistry for Health and Life Sciences, Virginie Vidal s’intéresse à la chimie moléculaire et développe des méthodes de synthèses originales pour accéder à de nouvelles briques moléculaires à hautes valeurs ajoutées par catalyse dans un contexte de chimie durable. Elle a notamment élaboré la synthèse de phosphines chirales en collaboration avec des partenaires socio-économiques qui ont été préparées à l’échelle industrielle, commercialisées et utilisées par la communauté internationale.
Stéphane Zaleski de l’Institut Jean Le Rond d'Alembert (CNRS/Sorbonne Université) a reçu la Médaille des Sciences mécaniques et informatiques
Professeur à Sorbonne Université, membre de l’Institut Jean Le Rond d'Alembert et de l’IUF, Stéphane Zaleski étudie les méthodes numériques pour les écoulements multiphasiques avec des applications à l'atomisation, la cavitation, les écoulements en milieu poreux, l'ébullition nucléée, l'hydrométallurgie, l’électrolyse, le mouillage et les lignes de contact mobiles et l'impact de gouttes. Il a développé plusieurs variantes de la méthode du volume de fluide, ainsi que la méthode EBIT et la méthode des interfaces diffuses. Il a écrit plusieurs codes pour la simulation des écoulements multiphasiques.