Prix de la Fondation Bettencourt Schueller 2020 : 2 scientifiques de la circonscription Paris-Centre récompensés

Distinction Biologie

A travers quatre catégories de prix annuels, la Fondation Bettencourt Schueller soutient et encourage les chercheurs et leurs équipes à des moments clés de leurs carrières. Cette année, deux de ces prix impliquent des chercheurs ou des laboratoires rattachés à la délégation Paris-Centre du CNRS : le Prix Coups d’élan pour la recherche française et le Prix pour les Jeunes Chercheurs.

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000. En 20 ans, 70 laboratoires français et plus de 500 chercheurs ont bénéficié de ce prix.
Il est attribué chaque année à quatre équipes de recherche biomédicale publique, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix est de 250 000 euros.

Marie Manceau I Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2020

Marie Manceau est Directrice de recherche CNRS au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB, CNRS/Collège de France/INSERM).

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Prix Bettencourt pour les Jeunes Chercheurs

A ce jour, 321 jeunes chercheurs ont été distingués. Créé en 1990, le Prix pour les jeunes chercheurs est l’une des premières initiatives de la Fondation Bettencourt Schueller.
Il est décerné chaque année à 14 jeunes docteurs en sciences ou docteurs en médecine, pour leur permettre de réaliser leur stage post-doctoral dans les meilleurs laboratoires étrangers.
La dotation du prix est de 25 000 euros.

Le règlement du prix pour les jeunes chercheurs a été modifié en 2014 pour renforcer les critères de sélection et ouvrir une voie spéciale aux médecins chercheurs.

Alicia LARDENNOIS, Doctorante au Laboratoire de biologie du développement (CNRS/Sorbonne Université)

Coordonner les mouvements des cellules : une histoire de communication ?

Pendant le développement embryonnaire, les cellules changent de position, seules ou à plusieurs, pour former les tissus et les organes. Lorsque les cellules migrent en groupe, on parle de migrations collectives. Ces groupes de cellules mobiles peuvent prendre des tailles et des formes différentes au sein de l’embryon. Alicia Lardennois souhaite comprendre les mécanismes qui permettent aux cellules de coordonner leurs mouvements au sein d’un même groupe.

Pendant son projet de post-doctorat à l’Université Goethe, Alicia Lardennois travaille à l’interface entre la biologie et la physique. Elle étudie la ligne latérale du poisson zèbre. La ligne latérale est un organe sensoriel spécifique aux vertébrés aquatiques, et semblable à notre oreille interne. Il offre au poisson une perception fine des vibrations et de la pression de l’eau, et lui permet ainsi d’adapter sa direction et sa vitesse. Elle se forme via la migration collective d’une centaine de cellules qui se déplacent de la tête à la queue de l’embryon en environ 24 heures. Les embryons de poisson zèbre ont la particularité d’être transparents, ce qui permet d’observer les cellules à très haute résolution dans l’embryon vivant. Alicia Lardennois va utiliser ce modèle pour comprendre comment les cellules communiquent, via des signaux chimiques ou mécaniques, pour coordonner leurs mouvements. 

Ses travaux permettront de mieux comprendre le fonctionnement d’un groupe cellulaire en migration. Les résultats auront également une portée dans le domaine de l’oncologie, pour mieux comprendre comment des cellules cancéreuses envahissent d’autres territoires par métastase.

 

Pour en savoir plus sur Alicia LARDENNOIS :

Le site de la Fondation Bettencourt Schueller